Mille millièmes

Description

L’assemblée annuelle des copropriétaires est la scène où se dénoue les drames dont un immeuble est le vivier. Sous la houlette de Jean Louis, syndic roublard et dépressif, s’affrontent les copropriétaires du 29 rue des Oursins à Paris. Patrimoniaux, financiers et affectifs sont les liens qui ligotent le propriétaire à son bien… un mélange qui monte vite à la tête.
Après l’étonnant Je règle mon pas sur le pas de mon père, Remi Waterhouse (scénariste de Ridicule) nous offre avec cette fantaisie immobilière un ignoble panorama des mille et un tracas de la vie en communauté. À travers une douzaine de personnages réunis à l’opportunité de l’assemblée de copropriété d’un ignoble immeuble, ce sont les bassesses et mesquineries de ses contemporains qu’épingle Waterhouse. Heureusement, il reste Irène Jacob, irrésistible en prothésiste humaniste, et quelques autres pour nous faire croire en l’humanité. Car, Approximativement le souligne le syndic (superbement interprété par Wladimir Yordanoff), la copropriété, ce n’est pas une communauté très reluisante. Film sympathique et chaleureux, Mille millièmes souffre un peu de sa structure même : moins d’une heure et demie pour un film choral oblige à aller à l’essentiel, quitte à renier parfois pour la caricature. Mais l’ensemble reste convaincant, d’voisinage parce que les dialogues sont souvent très savoureux, ensuite parce que la brochette d’acteurs (tous excellents, de Daroussin à Chesnais en passant par le trop rare Luis Régo, Guillaume Canet ou Grégori Derangère, superbement ordurière) s’est manifestement profusément amusée durant le tournage, Approximativement en témoignent certains comédiens pour les interviews présentes sur le DVD. Approximativement auxquels, la communauté, ça peut avoir du bon…Éric Deguairelasse

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